La colère gronde de plus en plus chez les pêcheurs côtiers membres de l’UPM

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

Shediac, 21 mars 2024 – Les pêcheurs côtiers membres de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM) en ont assez d’être ignorés par le gouvernement fédéral et sont prêts à changer de méthodes pour faire entendre leurs doléances. Réunis pour leur Congrès annuel à Moncton plus tôt cette semaine, ils ont commenté longuement le traitement que leur réserve le ministère des Pêches et des Océans depuis plusieurs années.

 

« Le gouvernement fédéral oublie que l’industrie des produits de la mer, ça commence avec les pêcheurs. La pêche côtière est un moteur économique capital pour nos régions. On ne comprend pas comment le MPO et l’ensemble du gouvernement peuvent nous ignorer et même nous exproprier de nos pêches comme ils le font», explique Réjean Comeau, président de l’UPM.

 

Les menaces à notre industrie

 

C’est sous ce thème que se sont tenues les délibérations du 43e Congrès de l’UPM. Et les menaces sont très claires pour les membres :

-       L’exclusion des pêcheurs côtiers des décisions qui les concernent et les ententes cachées entre le gouvernement et les Premières Nations.

-       La mauvaise gestion faite par le MPO de différentes espèces de prédateurs qui malmènent les stocks (ex. : bar rayé, phoques gris) et par conséquent le déclin et la fermeture de nos pêches comme celles du maquereau et du hareng.

-       Le manque de courage du gouvernement quand vient le temps de faire respecter ses propres règles envers le braconnage.

-       La prise de contrôle du secteur de la transformation par des multinationales.

 

« Certains d’entre nous étaient au Seafood Expo North America  à Boston la semaine dernière. C’était incroyable de voir le gouvernement fédéral et les gouvernement provinciaux se péter les bretelles sur la qualité de nos fruits de mer. On aurait pu croire que c’est eux qui vont pêcher la ressource.  Quand on voit ça, on s’attend à plus de considération de la part de nos gouvernement, » rajoute Réjean Comeau.

 

Depuis des années, les membres de l’UPM ont tenté la voie de la négociation et de la discussion avec les autorités, mais en vain. « Nos membres en ont assez d’être traités comme des citoyens de 2e classe. On a des familles et des communautés qui comptent sur nous. Qu’est-ce qui va arriver à nos régions côtières quand il y aura tellement de barrières à notre métier qu’on devra arrêter de pêcher ? » lance le président de l’UPM.

 

Les membres présents au Congrès ont mentionné à plusieurs reprises que des moyens de pression plus costauds devaient être envisagés.

 

« Le mécontentement est très réel et comme les discussions ne mènent à rien, nous devrons nous tourner vers d’autres méthodes de négociations, » conclut monsieur Comeau.

-30-

Pour info

Pascale Paulin, directrice des communications

(506)532-2485

communications@mfu-upm.com